J'ai envoyé cette lettre au P.M . en août 2009. Tout ce que j'ai eu comme réponse a été un appel d'une haut-fonctionaire de l'emploi et de l'immigration pour me demander si j'étais pour me suicider! Je lui ai répondu que je ne voulais pas me tuer moi-même, je voulais qu'eux le fassent. On a jasé 2 autres minutes puis plus rien. J'ai envoyé une copie de cette lettre à différents organismes qui viennent en aide aux pauvres et ils m'ont tous répondu que j'avais frappé dans le mille! Y'en a même une qui a remis une copie de la lettre à un ministre qui passait par là le lendemain. Mais ça n'a rien changé. Rien! Il n'ont pas augmenté mon chèque, à moins que vous considériez la dernière augmentation comme en étant une même si ça n'a pas comblé les augmentations des compagnies de service (Bell, Vidéotron, etc...). Au moins, je me suis vidé le coeur!
Remarquez que cette lettre a déjà plus d'un an. La partie concernant ma fille n'a pas beaucoup changé à part qu'elle m'ait invité pour Noël et pour la fête de mon petit-fils, quoiqu'elle ait fait 2 fêtes. Une pour moi et une pour le reste de ma famille et la famille de son chum. Je peux au moins me contenter en me disant que j'ai pu jouer plus longtemps avec mon petit-fils!
La lettre :
Gatineau, le 27 août 2009
M. Jean Charest, premier ministre du Québec
Château du parle-ment du Québec
Québec, Qc
Sujet :
Le droit à l’euthanasie pour les gens su’l b.s.
Monsieur le premier ministre, par la présente je demande à votre gouvernement de légaliser l’euthanasie pour les “B.S.” qui, comme moi, préfèrent mourir que de survivre sans un revenu décent, sans le droit à un minimum de respect de la part de votre société qui nous traite comme des trou de culs, nous faisant tous passer pour des “bougons” qui aiment être su’l b.s. et qui abusent de tout et de rien.
La vérité est tout autre pour une grosse partie d’entre nous qui, comme moi, n’ont pas demandé à être su’l b.s. mais qui le sont par obligation. De puis mon accident de voiture, je ne suis plus employable. Personne ne veut d’un homme de 55 ans qui ne peut se lever chaque jour à cause de problèmes de colonne vertébrale, de maux de tête qui l’empêchent de dormir, etc, sans compter la dépression qui s’en suit. Personne ne veut de quelqu’un dans mon état. Même pas ma femme Personne ne veut de quelqu’un qui a fini par perdre le goût de vivre à force de survivre su’l b.s. En passant, quand je dis survivre, je ne veux pas dire vivre en surplus ou trop vivre. Je veux dire survivre comme on survit à un naufrage, s’agrippant à tout ce que l’on peut pour ne pas sombrer, à la merci des requins, espérant qu’une âme charitable ou un héros nous sorte de là. Sauf que des héros, il en reste plus. Encore moins en politique... Et la charité chrétienne, depuis qu’on a mis la religion catholique à l’index, elle en prend pour son rhume!
Je suis su’l b.s. depuis mon accident d’automobile. Avec le monopole qu’exerce la SAAQ, il est plus économe pour le gouvernement de nous envoyer su’l b.s. que de nous donner notre dû. La caisse de la SAAQ, c’est pour le gouvernement du Québec l’équivalent de la caisse de l’assurance-chômage pour le fédéral. Un moyen de renflouer ses coffres sans augmenter les taxes. Simplement en prenant l’argent des gens dans le besoin pour ainsi éviter de prendre l’argent des riches! Si au moins le Québec était une démocratie, j’aurais eu le choix de ma compagnie d’assurance et si elle ne m’avait pas payé, comme l’a fait la SAAQ, j’aurais pu avoir l’aide du gouvernement pour régler ça! Mais comme la SAAQ appartient au gouvernement, ils ne peut se « régler » lui-même! En français on appelle ça conflit d’intérêts, mais comme pour bien des choses au Québec, quand le garnement fait des choses, on oublie les notions de conflits d’intérêts et de monopoles. Et après on veut nous faire croire que les politiciens sont honnêtes! C’est facile d’être honnête quand on modifie les lois pour se rendre honnête...
Vivre su’l b.s. c’est pas une vie, c’est de la survie et pour se faire on doit se résoudre à quêter. De plus, nous devons subir les affronts des fonctionnaires du ministère de “l’emploi et de la solidarité sociale” (sic) qui nous regardent de haut et qui nous traitent comme d’la marde, comme des déchets de la société. On doit aussi faire face à la réputation que les sinistres, euh ministres, du gouvernement nous font afin de se justifier de ne pas nous donner plus qu’un chèque qui paye à peine le loyer et la bouffe. Ils préfèrent donner des gros chèques à leurs amis qui sont déjà riches et qui n’en n’ont pas besoin. L’argent, c’est pour le riches amis du parti, pas pour le pauvres qui n’ont pas les moyens de leur graisser la patte... Et cela va pour tous les vieux partis, en commençant par le P.Q., le plus hypocrite de tous. La Marois vient de vendre son château pour nous faire croire qu’elle veut se rapprocher du peuple! Maudite hypocrite!!!
Vivre su’l b.s. c’est aussi perdre le respect de sa famille et de ses enfants. Ma fille ne m’invite plus chez elle et quand je parle d’aller faire un tour, elle se trouve toutes sortes d’excuses pour que je n’aille pas chez elle. Pourtant j’ai toujours eu une excellente relation avec ma fille. De plus, le père de son ami les visite au moins une fois par semaine.... Avoir un père malade et handicapé et surtout su’l b.s. c’est honteux. Quand elle écoute les gens autour d’elle qui parlent des “ostie d’b.s. de bons à rien”, des “bougons”, etc, elle a pas vraiment le goût que les gens apprennent que son père c’est un “ostie d’b.s. de bons à rien”. Et la meilleure façon pour qu’ils ne le sachent pas est de ne pas m’inviter chez elle. Elle s’est achetée une maison il y a 6 mois. Je ne l’ai pas encore vue!!! Elle refuse même que j’aille l’aider à s’installer. Je n’ai même pas vu mon petit-fils depuis ce temps. Comme il avait à peine 6 mois la dernière fois que je l’ai vu, il ne se souviendra pas de moi. Je dois donc accepter de vivre sans voir mon petit-fils ni ma fille parce que cette dernière a honte de son père. Comme elle demeure trop loin de chez moi, dans un patelin où il n’y a pas de transport en commun et que je n’ai pas les moyens de me payer une voiture, je ne peux même pas aller faire un tour pour au moins voir sa maison. Je dois me contenter de rester enfermé, faute d’argent pour sortir. Même mes vieux “chums” me délaissent, tannés d’être obligés de payer pour moi quand ils veulent aller prendre un café ou une bière. Je dois aussi continuellement faire des thérapies pour ne pas me suicider.
Vivre su’l b.s. , c’est tout ça. C’est dont l’fun, “vivre su’l b.s.”! On devrait peut être en faire un show à la télé pi faire encore de l’argent sur le dos des pauvres, en les ridiculisant et en les rendant encore plus détestables aux yeux de la société. Y’a pas quelqu’un qui a une idée pour une émission sur des ostie de b.s.? Ce serait payant! Pas pour nous, les b.s., mais pour les riches qui aiment s’enrichir sur le dos des pauvres. Y doit sûrement y avoir quelqu’un qui a une idée, non? On pourrait appeler ça “Les Bougons”! Beau titre, non? C’est dont l’fun de marcher sur des pauvres gens qui sont à terre. Un vrai tapis pour les riches du monde de la télé. Remarques qu’on dit “le monde de la télé”, parce que c’est un monde à part, un monde qui vit dans une autre réalité que celle des gens ordinaires. Un peu comme le monde de la politique. Des gens détachés de la vraie vie, trop habitués à la vie de château. Savez-vous pourquoi on appelle ça un parlement? Parce que dans ce château-là, quiconque parle, ment!
Alors, s.v.p. messieurs les politiciens, donnez le droit à vos médecins de nous euthanasier, vu que vous n’avez sûrement les “guts” de nous mettre une balle dans la tête vous-même. Tant qu’à survivre avec un chèque si ridicule qu’à chaque mois je doive aller au centre alimentaire pour quêter de la nourriture dont les riches ne veulent pas, comme des boites de conserves bosselées ou sans étiquette, des produits dont la date de péremption est proche, voire dépassée, des boites ouvertes, des fruits et des légumes défraîchis, tout ce qui n’est plus vendable ou qui ne se vend pas, quoi! Ben si c’est pas vendable ou que ça se vend pas, c’est que le monde en veut pas! Alors, pourquoi est-ce que moi j’en voudrais? Parce que je suis une personne de classe inférieure? Parce que je suis un ostie de b.s. et que je dois me contenter de ce que les riches me donnent comme ils le feraient pour un chien, avec des restant de tables? Non c’est vrai, les riches ne donnent plus de restant de tables à leurs chiens, Ils leur achètent des repas de rois. Ils dépensent plus à nourrir leurs chien que ce que les ostie de b.s. peuvent le faire pour leurs enfants! Pi tant qu’à être traité comme un chien, je préférerais qu’on m’euthanasie comme on le ferait à un chien dans mon état. N’importe quel propriétaire de chien préférerait voir son chien mort que de le voir se traîner comme je le fais chaque jour, ne pouvant plus sourire et encore moins rire, ne pouvant plus travailler, ne pouvant plus connaître la “joie de vivre”.
S’il vous plaît, s’il vous plaît, tuez-moi! Vous aurez ainsi plus d’argent pour vos riches amis qui pourront, en retour, vous en donner plus. La SPCA pourrait le faire pour vous. De toutes façons, si on se fie aux lois de la SPCA, on vous mettrait à l’amende pour la façon dont vous traitez vos chiens de b.s., ils nous confisqueraient et nous emmèneraient dans leurs locaux où, après avoir passé un mois dans une cage sans que personne ne nous réclament, ils nous euthanasieraient.
Je ne suis plus capable de vivre dans la honte d’avoir un gouvernement qui ne peut s’occuper de ses pauvres. Vous avez nommé le ministère comme étant celui de “l’emploi et de la solidarité sociale” (sic). Solidarité sous-entend liens et solidité. Une société c’est comme une chaîne et tout comme il est vrai qu’une chaîne n’est aussi solide que le plus faible de ses maillons, une société n’est aussi solide que le plus faible de ses membres et n’est aussi riche que le plus pauvre de ses membres. Alors enrichissez la société québécoise tout en mettant fin à notre souffrance. Si vous n’avez pas la volonté ni le pouvoir politique de le faire en nous donnant un montant raisonnable, comme ils le font dans les pays nordiques d’Europe et ainsi nous permettre de vivre sans quêter ou sans tricher d’une façon ou d’une autre, sans avoir honte d’exister et sans que nos enfants aient honte de nous, sans nous infantiliser en ne nous donnant que quelques sous et en décidant comment nous allons les dépenser, ou en sortant des programmes d’aide au logement qui donnent le chèque au propriétaire plutôt que de nous traiter en adultes en nous donnant l’argent à nous et qu’on s’organise pour se loger, ou encore en nous «ghettoïsant» en nous entassant dans des loyers à pris modiques, alors, s.v.p., faites-le en mettant fin à nos jours.
Je vous en supplie. Tuez-moi d’un coup au lieu de me laisser mourir à petit feu comme vous le faites présentement. Une balle dans la tête c’est ce qui a de plus rapide. Demandez-le au gouvernement chinois. Ils y sont habitués, ils le font chaque jour. Une balle dans la tête et on envoie la facture à la famille. Vous voyez, vous ne serez même pas obligé de payer pour la balle! Par contre, une piqûre, comme on le fait pour les meurtriers aux États-Unis, c’est moins violent et moins salissant. Après-tout, vous traitez déjà mieux les criminels au Québec et au Canada que vos infirmes et vos pauvres. Les criminels ont droit à un logement sans coquerelles, trois repas par jours préparés par des cuisiniers, ils ont même pas besoin de laver leur vaisselle. Et si vous pensez que leurs lits ne sont pas confortables, c’est que vous les comparez aux vôtres, pas aux nôtres... De plus, vous leurs construisez même une cour de justice spécialement pour eux et ils ont droit à 4 avocats de l’aide juridique! C’est-ti parce qu’ils fournissaient de la bonne coke aux ministres ou de belles petites filles “sans poils” aux députés? Je me souviens, moi! Vous avez peut-être oublié, pourtant vous devriez vous en souvenir vu qu’ils n’étaient pas des libéraux. Pi à part de ça, qu’ai-je fait à la société pour être traité pire qu’un criminel?
Laissez faire tous les programmes sociaux qui coûtent des millions juste à administrer pour nous donner des logis ou autres. Faites juste nous les donner ces millions et on va pouvoir se payer un loyer, de la nourriture, des vêtements, des soins et même de l’assurance sans avoir à se mettre à genoux devant votre gouvernement paternaliste et hyper-contrôleur qui n’a, de toutes évidences, pas confiance en ses ouailles.
Alors, qu’est-ce que ce sera? Une balle ou la piqûre? Remarquez que je préférerais et ma fille aussi je crois, que vous augmentiez mon chèque, et je parle pas des augmentations ridicules que j’ai reçues par le passé, mais d’une augmentation qui me monterait au-dessus du seuil de pauvreté, donc plus du double que ce que vous me donnez présentement, et avec lequel je pourrais me payer un loyer sans passer par votre programme d’aide au logement. Pas besoin d’un château à la Marois, juste d’un appartement décent ou d’une petite maison avec une petite cour pour me permettre d’y recevoir ma famille et de me faire un petit jardin l’été et même d’y avoir un petit garage pour réparer ma voiture. Un chèque qui me permettrait d’acheter ma nourriture aux mêmes épiceries que tout le monde et qui ne m’obligerait pas à quêter aux banques alimentaires. Un montant qui me permettrait de me payer une petite voiture. Pas besoin d’une limousine, c’est bon pour les péteux de broue ces machines-là, juste une voiture normale, qui ne pollue pas trop et qui coûte pas les yeux de la tête en essence vu que ma fille demeure à une heure de route de chez moi. Quand je pense qu’il y en a qui ont des comptes de dépenses plus gros que mon revenu! Je demande pas d’avoir un compte de dépenses, juste de quoi pouvoir changer mes lunettes aussi souvent qu’un autre, sans changer juste les lentilles parce que vous payez pas les montures. Juste de quoi pouvoir payer la réparation de la petite carie qui est apparue sur une de mes belles dents d’en avant. J’ai beau en prendre soin, mais une visite par année chez le dentiste, c’est pas vraiment suffisant. Et moi qui se vantait de n’avoir que trois plombages à mon âge. C’est pas si pire, mais j’aimerais pas perdre ma dent d’en avant, surtout que c’est une d’en haut au milieu. Ça fait longtemps que je l’ai et je n’aimerais pas m’en séparer tout de suite. Sauf que le B.S., y payent pas les réparations. Juste un nettoyage par année et les dentier. C’est une toute petite carie, à peine visible, juste au ras la gencive, mais avec le temps, elle va creuser ma dent au point de la couper. Fa que, oubedon j’attend qu’elle tombe et que je me fasse faire un dentier (partiel), oubedon je me trouve un bon samaritain pour défrayer les coût d’un plombage blanc, vu que c’est une dent très visible et que de toutes façons, le plomb, c’est un poison violent pour les humains. Sauf que des bons samaritains, y’en a de moins en moins sur cette terre, surtout depuis qu’on a sorti le bon Dieu des écoles. Et, naturellement, y’en a encore moins chez les politiciens.
En tous cas, je perds probablement mon temps à essayer de faire comprendre à un riche les misères d’un pauvre. Je vais arrêter ici, mais aillez au moins la décence de ne pas me laisser souffrir si vous ne voulez pas augmenter s-é-r-i-e-u-s-e-m-e-n-t mon revenu, en me donnant le droit à l’euthanasie, un peu comme quand vous avez donné le droit à l’avortement. À mes yeux, y’a pas de différences. Les foetus, on les tue parce qu’ils dérangent. Les B.S. ça dérange aussi, donc on devrait les tuer aussi! Remarquez que, si votre gouvernement doit s’abaisser à tuer ses pauvres, c’est on ne peut plus, un aveux d’échec total!
Bien (-être social) à vous,
Sylvain-Paul Côté
Bon à rien d’ostie de b.s. (Mais pas un “bougon”)
“COMBATTEZ LA PAUVRETÉ! TUEZ UN PAUVRE!”